Nos consultants ont une double vie : Mickael Charles

Date
31 mars 2020

Partagez un bout de la vie de nos consultants en découvrant leurs hobbies ! Mickael Charles (d²X Suisse) nous parle de sa passion pour les arts martiaux japonais.

 

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(crédit photo : Mickael Charles)

 

Quelle est ta passion ?

Toute ma vie non professionnelle ou presque tourne autour d'un thème principal : les arts martiaux japonais que l'on appelle Budo ou Bujutsu. Je suis passionné de tous les types d'arts martiaux de toutes origines, mais ma pratique personnelle est essentiellement axée sur le Budo.

Budo signifie « voie de la guerre » et Bujutsu « technique de la guerre », ce qui est difficile à percevoir pour un non initié. Pourtant la nuance entre les deux est particulièrement importante, car le Bujutsu est axée sur la technique pure alors que le Budo tend à amener la paix, ce concept est très difficile à expliquer en quelques mots.

J'ai pratiqué pas mal de disciplines martiales dans ma vie, ce qui fait que je suis aujourd'hui ceinture noire de Judo, de Ju Jitsu (ancêtre du Judo), je pratique la coupe au Katana appelée "Tameshigiri", l'art de dégainer le sabre appelé "Iaido", et j’ai passé pas mal d'années dans un dojo de Ninjutsu.

Mais malgré toutes ces pratiques, ma spécialité est le premier art martial que j'ai pratiqué : l'Aïkido / Aïkitai Jutsu, cette pratique connue dans le monde entier est souvent synthétisée comme celle qui "retourne la force de son adversaire", et a été popularisée au cinéma notamment par les films des années 80-90 avec Steven Seagal.

Je suis à ce jour 4ème Dan, soit le niveau 4 de la ceinture noire.

 

Quand et comment as-tu commencé ?

J'ai poussé la porte de mon premier Dojo à 17 ans, ce qui est assez tard ! A l'époque, je pensais entrer dans les forces de l'ordre, et on m'a conseillé cet art martial pour apprendre à me défendre en close combat, sans pour autant blesser l'autre.

Ce concept m'a plu et j'ai demandé à essayer. J'ai trouvé un club pas loin de chez moi, car à 17 ans, tout doit être à distance de vélo, et c'est là que j’ai adoré. Après quelques semaines de pratique, je suis allé à des stages qui avaient lieu deux fois par mois, 3 heures le samedi après-midi et 3 heures le dimanche matin, et c'est ainsi que j'ai passé mes week-ends pendant 20 ans.

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(crédit photo : Mickael Charles)

Qu’est qui te plait dans cette activité/passion ?

Quand on a une passion et que l'on s'investit dedans, difficile de dire ce qui nous plaît ! Une passion prend aux tripes, nous fait nous lever tôt quand on est fatigué et courbaturé, nous fait étudier inlassablement des mouvements pendant des années, en espérant qu'un jour, il ne soit pas trop mauvais, et nous fait nous investir pour perpétuer ce qui nous a été enseigné.

Mais ce qui m'a de suite attiré ce sont les rencontres, toutes ces personnes sur un tatami, des fois 10, des fois 50 des fois plus de 150, qui pratiquent la même passion devant un Senseï qui vous enseigne.

Et dans ces rencontres, il y a des Senseï, c'est là qu'on voit des personnes qui sont plus âgées, moins fortes physiquement, mais qui vous projettent comme si vous ne pesiez rien, j'en ai fait maintes fois l'expérience, et des personnes de 70 ans arrivent à me projeter moi qui approche quand même les 100 kilos !!

 

Et dans ton quotidien, comment s’inscrit ta passion ?

Je ne fais pas que pratiquer, j'enseigne depuis une quinzaine d'années. Quand je suis arrivé en Suisse en 2011, j'en ai profité pour ouvrir mon propre club, et je viens d'en ouvrir un autre à Lausanne.

Je donne désormais des cours 3 fois par semaine à des adultes et à des enfants, et j'anime des séminaires en France et en Suisse pour diffuser ce que j'ai appris les week-ends. Et depuis plus de 20 ans, je ne pars en vacances que pour faire des stages, et où que j'aille dans le monde je trouve un Dojo où pratiquer, les prochaines en Avril, direction Japon pour 12 jours de stage.

 

As-tu acquis des compétences que tu utilises dans ta vie professionnelle ?

Mon parcours professionnel est comme mon parcours dans arts martiaux, on part de rien, et petit à petit on apprend, on progresse, on comprend, on acquiert la connaissance puis le savoir. Parti de ceinture blanche dans les arts martiaux, et juste avec un BAC en poche à la sortie du lycée, j'ai commencé à travailler, gravit les échelons, un à la fois, je me suis affirmé, on m'a donné des responsabilités, j'ai débuté en tant qu'enseignant dans les arts martiaux, et tant que responsable d'équipe au travail. Puis de plus en plus, J'ai pu mener des grosses équipes, et mène aujourd'hui des projets de belle envergure, et à côté, j'anime des stages, des dizaines de personnes se déplacent pour suivre mon enseignement.

J'ai formé des personnes au travail pour leur apprendre des métiers, et j'ai formé des élèves jusqu'à leur ceinture noire. Pour moi tout est intrinsèquement lié, et je ne suis même pas à la moitié de mon évolution, donc je pense apprendre encore beaucoup de choses dans les années à venir, tant professionnellement que sur le tatami.

 

Merci à Mickael Charles pour son témoignage passionant ! Cela donnera peut-être envie à certains d'entre vous de vous lancer ! 

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 (crédit photo : Mickael Charles)

 

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