Partagez un bout de la vie de nos consultants en découvrant leurs hobbies ! Guy Saignes (d²X Paris) nous parle de sa passion pour l'histoire et en particulier sur la ville de Paris.
Quelle est ta double-vie ?
Je suis un passionné compulsif, ceci est lié à ma curiosité et à ma soif de connaissances. Je cultive de nombreuses passions qui, en dehors du bricolage qui est une passion continuelle, sont épisodiques et récurrentes. Il y a par exemple : la généalogie, l’étude des hiéroglyphes, les wargames ou encore l’histoire en général et en particulier celle de la ville de Paris à l’époque de napoléon III et ses conséquences urbanistiques et sociétales
Quand et comment as-tu commencé à avoir cet intérêt pour l’histoire ?
L’histoire des guerres post premier empire m’a attirée depuis le collège :
Mon père, né en 1931, me racontait ses souvenirs avec un regard d’enfant. Un enfant ne juge pas : il subit les bombardements alliés les soldats allemands qui défilent, les problèmes de nourriture et de chauffage, son père prisonnier de guerre et sa mère qui faisait vivre la famille tant bien que mal, la libération... Mon père avait le don pour raconter des histoires tout en évitant les jugements et la dramatisation. J’ai voulu en savoir plus.
Et ta passion pour la ville de Paris ?
Depuis 2001, je reviens dans la ville de ma naissance : Paris. En réalité c’est Vincennes (94) et pourtant mon numéro de sécurité sociale contient 75, pourquoi ?! Cela m’a toujours intrigué ! Rapidement une recherche historique quelle qu’elle soit sur Paris conduit inexorablement sur le Paris d’Haussman. Haussman tout le monde connait, mais je préfère l’histoire militaire. A cette époque, une construction militaire titanesque presque disparue a été réalisée : les fortifications.
L'enceinte englobait une superficie totale de 78,02 km² et s'étendait sur 33 km de long, en suivant de près les limites actuelles de la commune de Paris. Appelée « les fortifications » et plus familièrement « les fortif’ », cette enceinte était constituée de :
Les ouvrages étaient desservis et approvisionnés par la rue Militaire, secondée par une ligne de chemin de fer, la ligne de Petite Ceinture. L'enceinte est composée :
À l'extérieur du mur d'enceinte, de son fossé et de sa contrescarpe se trouvait une bande de terre de 250 m de large : le glacis. Désignée comme zone non ædificandi (zone non constructible), elle fut occupée par des bidonvilles dès la fin du XIXème siècle, avec l'abandon de sa fonction militaire. Cette bande était désignée comme la "Zone", les miséreux habitant là étant appelés les « zoniers », et péjorativement les « zonards », terme qui a subsisté et qui s'est généralisé dans le langage commun.
Cet édifice a marqué de son empreinte l’urbanisme (futur lieu du périphérique, et la société parisienne avec la séparation entre Paris et sa banlieue). Il n’a pratiquement servi à rien et est démoli au début du XXIème siècle. Depuis, je me suis intéressé à l’histoire de Paris en général et plus particulièrement de Montmartre, des catacombes, de la commune de Paris.
Qu'est ce qui te plait dans cette passion ?
De me permettre de la partager ! Je réalise à titre privé des visites thématiques et j’échange en particulier avec une amie voisine qui est guide officielle de la ville de Paris. L’avantage de ce genre de passion, c’est d’essayer de combler une soif de connaissances sans arriver à l’étancher !
Qu'est ce qui te plait dans cette passion pour l’histoire de Paris ?
Je ne parcours plus Paris comme avant. Voici un petit exemple :
As-tu des compétences grâce à cet intérêt que tu utilises dans ta vie professionnelle ?
Ce dernier point est un réflexe pour moi : j’ai tendance à vouloir tout prévoir d’avance. C’est aussi un défaut car l’on peut manquer de spontanéité.
Merci Guy pour ce superbe témoignage.