Partagez un bout de la vie de nos collaborateurs en découvrant leurs hobbies ! Boudjema Debbah, d²X Lyon, nous parle de sa passion pour le trail.

(Crédit photo : Boudjema Debbah, 2020)

Quelle est ta passion ?

Je donne beaucoup de mon temps libre au sport outdoor, et plus particulièrement à la course à pied. Mais je n’avais jamais couru en compétition avant de me lancer dans le trail running.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce sport, le trail running peut se pratiquer seul ou en équipe, en extérieur uniquement. D'ailleurs, le trail running ne se pratique pas qu’en montagne, mais les reliefs accidentés et le dénivelé positif font bel et bien partie de ce sport ! Aussi, en trail, on ne fait pas que courir, dans les montées on alterne marche et course à pied. On utilise parfois des bâtons de marche ou on pousse sur ses jambes avec les bras dans les sections les plus raides (>25%).

Quand et comment as-tu commencé ?

A 10 ans, je découvrais le ski de fond et le football (un sport individuel et un autre collectif), mais j’ai découvert que la montagne et le sport avait un effet vraiment particulier sur mon bien être. Bon, le fait de vivre en Savoie a particulièrement aidé, mais j’étais en quête perpétuelle de ce confort et de cet apaisement que je retrouvais dans le sport. J’ai aussi eu la chance de pratiquer de nombreux autres sports. Certains sont restés ancrés plus que jamais (le water-polo, le judo, ...), puis en 2016, j’ai découvert le trail. Et quelle belle découverte !

Comme dans beaucoup d’autres domaines, c’est d’abord une rencontre : un lieu, des personnes, et ensuite l’expérimentation. Donc en 2016, suite à une randonnée en montagne, où j’ai vu des personnes se déplacer en courant sur des parties de parcours plutôt exigeantes, j’ai voulu en savoir plus sur ce sport et ça m'a tout de suite attiré...

Je me suis donc renseigné, et j’ai vite compris que le trail running allait sévèrement me bousculer et me faire sortir de ma zone de confort. Je ne connaissais que vaguement ce milieu jusqu’à présent, il ne s’agissait pas simplement d’enfiler sa paire de chaussures de running et de partir dans la colline. J’ai compris très vite que la préparation, la technique et le matériel étaient de rigueur.

J’ai commencé par me connecter avec une équipe locale et adopté un programme tout au long de cette première année de pratique, sans participer à des courses. Puis j’ai effectué quelques stages de trail de 2 à 3 jours en montagne.

Qu’est ce qui te plaît dans cette activité ?

Tout d’abord, c’est un sport un peu différent des autres en ce sens qui peut paraitre extrême, et bien souvent c’est une aventure (surtout dans sa version ultra), mais qui reste accessible à tous. Ensuite, comme beaucoup de sports, il nécessite une pratique régulière pour progresser et ainsi participer à des courses pour se mesurer aux autres, mais surtout… à soi-même.

Et enfin, la notion de proximité avec la nature est importante. Le respect absolu de l’environnement est souvent mis en avant de manière à ce que le passage des coureurs ait un impact réduit sur la nature. En montagne, ou en pleine forêt, la nature vous accueille sans rien demander en retour, mais cela reste des lieux qu’il faut respecter.

Et dans ton quotidien, comment s'inscrit ta passion ?

Jusque début 2020, j’avais trouvé une balance plutôt équilibrée entre la pratique de ce sport (entrainements, courses, récupération) et mon activité professionnelle. J’emportais mon équipement partout avec moi lors de mes déplacements professionnels (jusqu’en Russie… !!).

Ensuite avec les conditions sanitaires liées au Covid-19, il a fallu ralentir un peu, voire stopper la pratique. Mais j’ai tout de même continué le running, puis, avec l’allégement des restrictions sanitaires, repris le chemin des sentiers en forêts et montagnes. Cette balance est quasiment retrouvée, même si la période actuelle est un peu compliquée pour suivre un programme de reprise à 100% (d'autant plus que je vis actuellement entre deux villes).

Bref, je reste optimiste et commence à réfléchir à un nouvel objectif. Je pense me préparer pour une ultra en 2022 (~149km, 11 400m de dénivelé positif, le célèbre D+ !).

As-tu acquis des compétences que tu utilises dans ta vie professionnelle ?

On peut développer beaucoup de "soft skills" grâce à ce sport. Je parlerai de la connaissance de soi, et de la confiance en ses capacités. Ce sont des points particulièrement importants dans le trail running, et que l’on retrouve dans la vie professionnelle. J’ajouterai que plusieurs valeurs sont véhiculées à travers ce sport, et celles-ci sont souvent portées/partagées par les entreprises, tel que le respect, l’inclusion, la persévérance, l’humilité, etc.

Avec ce sport on apprend vite à se dépasser dans des situations difficiles, et une fois la ligne d’arrivée franchie (on est finisher !), tirer des leçons de l’expérience intense que l’on vient de vivre. Ensuite, il faut se remotiver pour l’aventure suivante.

J’aime dire qu’en courant, on s’approprie le goût de l’effort. Le trail peut être ingrat mais il sait récompenser les kilomètres parcourus à l’entraînement, et du coup on sait qu’il y a différentes étapes à franchir pour atteindre un objectif.

Pour terminer, on apprend donc sur soi, on apprend sur les parcours (‘’technique’’ versus ‘’roulant’’), et au final on appréhende beaucoup mieux des situations qui peuvent parfois être exigeantes et complexes grâce à cette connaissance acquise. On retrouve ce type de schéma en entreprise : apprendre à mieux appréhender les passerelles entre des situations et des expériences.

Merci Boudjema pour ton témoignage ! Qui a envie de le rejoindre et essayer le trail ?!