Partagez un bout de la vie de nos collaborateurs en découvrant leurs hobbies ! Michel Jurine, consultant d²X Advisory, nous parle de sa passion pour le travail du bois.

Quelle est ta passion ?

J’aime beaucoup le travail du bois sous toutes ses formes, de la construction de structures de grande taille (par exemple un car-port ou un « chantier à bois »), jusqu’à la réalisation de petits objets en ébénisterie fine ou en tournage (coffrets, bol vide-poche, …).

Quand et comment as-tu commencé ?

Depuis tout petit, j’ai toujours « cassé les pieds » de mon père en lui prenant ses outils pour « gaspiller » des clous et des morceaux de bois pour construire des épées de chevaliers ou des décors pour mes batailles de soldats miniatures (pas encore de jeux vidéo à l’époque… 😉).

Mais je m’y suis mis sérieusement après mes études, quand j’ai pu installer un atelier dans ma première maison : achat des premiers outils et d’équipement électroportatif, puis installation de machines d’atelier avant d’investir, il y a une douzaine d’année, dans des machines « pro » (combinée à bois, scie à ruban, tour, mortaiseuse, défonceuses, etc.).!

Qu’est ce qui te plaît dans cette activité ?

Sans hésiter : le contact avec la matière. Et la magie de la transformer d’un état brut, vers un état « apprivoisé », pour ne surtout pas dire « domestiqué ». D’ailleurs, le bois est une matière qui garde une vie propre, sous l’influence de l’humidité, de la lumière, de la température... ou encore des petites bêtes ou des micro-champignons, par exemple !

Cela me permet de créer, d’utiliser ce que la nature a déjà réalisé pour y ajouter une utilité fonctionnelle ou un côté artistique.

J’aime aussi redonner vie à des objets détériorés, bibelots ou meubles, auxquels il faut remplacer un élément (une moulure, un manche, …), ou bien appliquer un traitement plus « chirurgical » (remplacer un pied tourné de table ancienne par exemple).

Et dans ton quotidien, comment s'inscrit ta passion ?

De deux manières très différentes :

• La première prend la forme de « grands projets » : le car-port par exemple, structure bâtie en poutres et chevrons, qu’il a fallu concevoir comme un projet complet en réponse à un besoin défini, avec des contraintes mécaniques précises, capable de subir des aléas météorologiques par exemple, mais qui soit aussi élégant, pour ne pas se limiter à un « bête » toit sur 4 poteaux…
• La seconde beaucoup plus libre : après une journée intense, une soirée tournage dans l’atelier, à partir d’une tête de platane qui se transforme en coupe.

J’aime beaucoup cette seconde approche qui permet de fonctionner sur une posture totalement différente du mode professionnel, parfois de manière complètement intuitive, sans méthode, sans objectif, en se laissant guider par ce que la matière dévoile au fil de l’action des outils… Cela fatigue le poignet, mais repose la tête de manière géniale !

As-tu acquis des compétences que tu utilises dans ta vie professionnelle ?

Le souci de l’observation, de l’environnement, du problème, de l’équipe, du projet, sur lequel on intervient. Comme un matériau que l’on travaille, le milieu réagit et il faut s’y adapter en permanence pour le faire évoluer dans le sens souhaité.

Le fonctionnement en mode « agile » par excellence… d’une idée initiale, jusqu’à une mise en œuvre parfois sous forme de prototype, souvent par une succession d’essais/erreurs.

Ou, à contrario, pour réaliser par exemple une série d’objets complexes, la conception et la mise en œuvre de gabarits, d’une gamme de fabrication, d’une séquence rigoureuse pour aboutir à un résultat reproductible correspondant à un besoin précis.

Et puis un certain sens de la pédagogie, la satisfaction de transmettre un savoir-faire ou une expertise et d’accompagner des progrès et l’acquisition de sensations qui garantissent une satisfaction intense dès qu’on obtient des résultats aussi modestes soient-ils …

Merci Michel pour ton témoignage !