Le rêve du dragon : Vers une nouvelle tendance dans la gestion de projets ?

Agilité Gestion

Dans un monde en constante évolution, où l’incertitude, la volatilité et la complexité se confrontent en permanence, des valeurs essentielles telles que l’humain, le collectif et la signification des choses (re)prennent une place centrale dans notre quotidien.

Ce constat s’établit également dans les méthodologies de gestion de projet.

 

Vers une nouvelle tendance dans la gestion de projets ?

Inspirée de la sagesse aborigène australienne, la méthode « Le Rêve du Dragon » va au-delà de l’agilité en intégrant des concepts uniques comme le rêve collectif et la durabilité environnementale.

Explorons ensemble cette méthodologie novatrice, en examinant ses particularités, ses avantages potentiels et sa complémentarité avec les approches agiles existantes.

 

Son origine

Le Rêve du Dragon (Dragon Dreaming) est une méthode de gestion de projet collaborative et holistique, développée par John Croft en Australie dans les années 1990, inspirée des sources suivantes :

  • Pédagogie des Opprimés, Paulo FREIRE
  • La terre est un être vivant, James LOVELOCK, Gaïa Theory
  • A legacy for Living Systems ,Grégory BATESON
  • The Great Turning, Johanna MACY

 

Ses fondements

Sa caractéristique intrinsèque et différenciante repose sur la considération de l'être humain dans son ensemble, en prenant en compte ses dimensions physiques, mentales, émotionnelles et spirituelles.

D’un point de vue méthodologique, elle se distingue des méthodes Agiles classiques par :

 

  • Une approche ensemblière ou holistique

Alors que l’Agilité se concentre principalement sur la livraison de produits, le Rêve du Dragon intègre des notions plus globales comme le bien-être de l'équipe et la durabilité des projets. Cette approche peut aider les organisations à aligner leurs projets avec des valeurs sociétales.

 

  • Un cycle en quatre étapes : Rêver, Planifier, Agir et Célébrer.

Ce phasage assure l’engagement collectif, dans un environnement où le sens et l’enthousiasme sont respectés et en apportant de la reconnaissance aux membres de l’équipe quant aux réalisations.

 

  • L’accentuation de l’intelligence collective

La méthode vise à déployer l'intelligence collective du groupe, renforçant ainsi la cohésion d'équipe, favorisant l'émergence d'idées innovantes et encourageant les participants à aller au-delà de leurs peurs ou freins. Cela peut être particulièrement attrayant pour les ESN cherchant à stimuler la créativité et l'engagement de leurs équipes.

 

  • Un apprentissage court et simplicité de mise en œuvre

La méthode est décrite comme intuitive et ludique, la rendant plus accessible à appréhender et à mettre en œuvre. Cela peut la rendre attractive pour les organisations cherchant à expérimenter de nouvelles approches sans investissement massif en formation.

 

  • Une vision long terme

Alors que les méthodes agiles se concentrent souvent sur des cycles courts, Le Rêve du Dragon intègre une vision à plus long terme, notamment en ce qui concerne la durabilité et l'impact environnemental.     

 

Les bénéfices au sein d’un projet

Adopter le Rêve du Dragon dans la réalisation d’un projet, peut présenter plusieurs atouts :

  • Différenciation : en proposant une approche unique et holistique à ses clients.
  • Innovation : en stimulant la créativité et l'innovation au sein des équipes.
  • Engagement : en mettant l’accent sur le bien-être et la célébration, l’implication durable des parties prenantes dans le projet s’en trouve renforcée
  • Alignement : via l’étape "Rêver", il est plus aisé d’aligner les projets avec la vision et stratégie à long terme de l'entreprise.

 

Pour conclure

Par ses approches différentes des méthodes Agiles, la méthodologie du « Rêve du Dragon » prend une place complémentaire en œuvrant sur la dimension globale d'un projet, tandis que les méthodes Agile se concentrent sur la mise en œuvre détaillée.

Cette combinaison peut offrir un équilibre entre vision holistique et exécution efficace.

Merci à Noëlle Morgatet à Amandine Driencourt pour cet article.